Pour se dérouler de manière satisfaisante, la scolarisation des enfants de deux à trois ans demande de réunir des conditions de vie qui ne sont pas celles d’une classe de l’école maternelle comme les autres. En effet, ces jeunes enfants ont des besoins physiologiques, moteurs, affectifs, sensoriels, relationnels spécifiques qu’il convient de prendre en compte.
Si les classes spécifiques sont mieux placées pour répondre à l’ensemble des conditions : rythme de vie, organisation et adéquation des activités, les classes à multi niveaux présentent des aspects positifs qu’il s’agisse de l’imitation des plus grands ou de la stimulation entre pairs. Mais quel que soit la solution choisie, l’école doit tenir le plus grand compte des besoins spécifiques de ces très jeunes enfants et leur offrir les meilleures modalités éducatives et pédagogiques à la mesure des objectifs assignés à cette scolarisation.
En accueillant ces enfants très jeunes, l’école maternelle doit faire du langage oral l’axe majeur de ses activités. C’est dire l’attention de tous les instants que les enseignants doivent porter aux activités qui mettent en jeu le langage ; la moindre occasion est à utiliser pour parler avec l’enfant.
Dans le domaine du développement de l’autonomie, les adultes aident à faire seul sans se substituer pour que les expériences et les apprentissages de l’enfant prennent toute leur place.
La coopération organisée autour de l’enfant avec les parents revêt un caractère essentiel lors du premier accès à l’école. L’acceptation d’une séparation temporaire entre parents et enfants représente parfois une conquête difficile de part et d’autre. Il s’agit d’organiser progressivement cette séparation afin qu’elle s’effectue en toute sérénité.
Ces ressources ont pour objectif d’apporter des éléments de compréhension de ces très jeunes enfants et de répondre aux questions des enseignants soucieux de mieux faire avec leurs plus jeunes élèves.
Blandine Tissier, IEN Ecole maternelle